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~ N ~

Nâche [nɑʃə] : n. f. Emplacement où l’on attache un bovin. Eun fa les vaches attacheuillent à la nâche, fronme le taille. Une fois que les vaches seront attachées à leur place, ferme l’étable.

Nâcher [nɑʃø] : v. tr. Attacher un bovin à sa place. Il est à nâcheu les vaches dans l’taille. Il est en train d’attacher les vaches dans l’étable.

Naille [naj] ou naï [naj] : adj. Noir. Il a fait naille de bonne heure aneu. Aujourd’hui il a fait noir tôt.

Nanne [nɑn], Nannette [nɑnɛt], Nannon [nɑnɔ̃] : nb. f. Anne.

Nânon [nɑnɔ̃] : nb. f. Anne, Annette.

Nao [nɑw] : n. m. / f. Noël.

Nâuntt [nɛ̃(w)t] : topon. Ville de Nantes.

Négouliner [negulinø] : v. intr. Avoir la goutte au nez.

Net [nə] : n. f. Nuit.

Netée [nəte] : n. f. Nuit (durée), nuitée.

Neuille [nœj] : n. m. Boutonnière.

Niant [njɑ̃] : n. m. et adj.  Fainéant. Paresseux. Expr. Avaï du niant. Être peu courageux.

Niao [ɲiaw] : n. m.Agneau.

Niaud [njɑw] : n. m. Œuf non fécondé qui a été couvé, dit œuf coui. Servait souvent, en restant dans les nids, à attirer les poules pondeuses.

Nigeoter [niʒotø] : v. intr. S’occuper sans beaucoup de résultat à des travaux lents.

Nigeotou [niʒotu] : n. m. et adj. Celui qui passe beaucoup de temps à nigeoter.

Nigousse [nigus] : n. f. Berceuse, petite chansonnette.

Nipper [nipø] : v. tr. Habiller, vêtir quelqu’un. J’e vu, i taet ben nippë. J’ai vu, il était bien habillé.

Nippes [nip] : n. f. pl. Vieux vêtements usagés.

Niquedouille [nikəduj] : n. f. et adj. Gauche et niais, peu dégourdi. Une formulette enfantine d’élimination disait « Pique nique-douille, c’est toi l’andouille ».

Noces [nɔs] : n. f. pl. Mariage, noce.

Noçou [nosu] : n. m. / Noçouere [nosuəʁ] : n. f. 1 – Invité/e à la noce, convive d’une noce. 2 – Fêtard, noceur.

Nom de diousse ! [nɔ̃ də djus] / Nom de d’là ! [nɔ̃ də dla] : interj. Exprime simplement la surprise. C’est la formule adoucie du juron « nom de Dieu » utilisée pour ne pas blasphémer.

Nort [nɔʁ] : topon. Commune de Nort-sur-Erdre.

Not·rdinm dé Laundd [nɔtrʁdɛ̃mdelɑ̃œ̃d] :  topon. Commune de Notre-Dame-des-Landes.

Nouée [nue] : n. f. Noix.

Nous-aotr [nu-awt] : loc. Nous.

Nouvelle heure [nuvɛl əʁ] : expr. En avance d’une heure sur l’heure solaire.

Nouzille [nuzij], nozille [nozij],  n. f. Noisette.

Nouzoux [nuzu] : adj. / n. m. Timide, honteux, piteux. I n’réussira a ren sti-la. Il ét trop nouzoux ! Il n’arrivera à rien celui-ci. Il est trop timide !

Novembe [novɑ̃b] : n. m. Novembre.

Noyeu [nojø] :  n. m. Noyer.

Nozaï [nozɑj] : topon. Commune de Nozay.

Nozille [nozij], nouzille [nuzij] n. f. Noisette

Nozilleu [nozijø] :  n. m. Noisetier.

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~ O ~

Octobe [ɔktɔb] : n. m. Octobre.

Oeil [əj] : n. m. Partie où débute le tressage d’un panier en osier .

Oh pela ! [opølɑ] : interj. Doucement. Pas d’empressement.

Olaa douucement ! [ola dusəmɑ̃] : interj. Onomatopée de commandement pour faire ralentir les chevaux de trait.

Onghe [ɔ̃g] / Ongne [ɔ̃ɲ] : n. m. / f. Ongle. J’e mao a mon daï, j’e un éclis sous l’ongne. J’ai mal à mon doigt, j’ai une écharde sous l’ongle.

Orbille [ɔʁbij] : n. f. Pan de vêtement.

Orceau [ɔʁsew] : n. m. Récipient de petite taille quel qu’il soit.

Orine [ɔʁin] : n. f. Origine. Espèce. Race

Ormeo [oʁmew] : n. m. Bois d’orme. Petit orme.

Orvao [ɔʁvɑo] : topon. Commune d’Orvault.

Ouaille [uaj] : n. f. Brebis. Ô lé grenw sisyaw a touzë lé Ouaille, èl avë tayë un morciaw dë touele dë len.  Avec les grands ciseaux à tondre les brebis, elle avait taillé un morceau de toile de lin.

Oui dire [wi diʁ] : expr. Entendre dire. J’e oui dire qe la fille a mon vaïsin freqente. J’ai entendu dire que la fille de mon voisin a un amoureux.

Ouillë [ujø] : p. p. Dégoûté, écœuré, rassasié, saturé. Ex. Je ses ouillë, ratatouillë ! Je suis saturé, écœuré !

Ouo ! [wo] : interj. Onomatopée de commandement pour faire arrêter les chevaux de trait.

Ourser [uʁsø] : v. intr. Travailler avec courage et détermination. Il a oursëtoute la jornë, c’ét pas la moitié d’un niant. Il a travaillé courageusement, il n’est pas fainéant.

Ousieu [uzjø] : n. m. Osier.

Outanw [utɑ̃w] : adv. Autant.

Ouverieu [uvəʁjø] :  n. m. Ouvrier

Ouvraije [uvʁɛʒ] : n. f. Besogne, ouvrage, occupation, travail. C’ét de la belle ouvraije. C’est du beau travail.

Ouyou [uju] : adv. interr., adv. ou pron. rel. lieu  Où.

Ouzeuille [uzøjə] : n. f. Pluie battante, averse. L’ouseuille est passeu. L’averse est terminée.

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~ P ~

Pâcao [pɑkaw] : n. m. / f. Pâques.

Pachu [paʃy] : adj. et n. m. -ue f. Rustique, rustre, lourdaud, grossier, patois. Je compernons ren, I caoze pachu li ! Nous ne comprenons rien, il parle patois lui !

Pai [pɑj] : n. m. Chevelure, cheveu, cheveux, poil.

Paï [pɑj], pare [paʁ] : n. f. Poire.

Paï crapao [pɑj kʁapao] : n. f. Poire crapaud (variété de poire).

Pâiller [pɑjø] : n. m. Tas de paille ou (partie d’un) bâtiment rural où l’on conserve la paille et les fourrages.

Pâillerasse [pɑjʁas] : n. f. Jis de pommier.

Pain d’ange [pɛ̃ dɑ̃ʒ] : n. m. Pain azyme, exclusivement composé d’eau et de farine, servant à la confection des hosties. Lorsque nous étions écoliers, les sœurs nous donnaient en récompense les chutes des plaques de pain azyme où avaient été découpées les hosties.

Painetôt [pɛnto] : n. m. Paletot. Veste de gros draps pour le temps froid. Souvent, le paint’tôt était fait à partir d’un pardessus raccourci. V’là q’ça se r’feurdi, va falaille pouillë le paint’tôt. Voilà le froid qui arrive, il va falloir se couvrir;

Pao [paw] : n. m. 1. Pieu. Gros piquet. 2. Stupéfait, abasourdi, ahuri, médusé, …  figé comme un piquet. Il ét conme un pao. Il reste coi.

Paraï qe taï ! [paʁaj kə taj] : interj. Comme toi !

Parmi l’monde [paʁmi l’mɔ̃d] : exp. En société. Il eme ben étr parmi l’monde ! Il aime bien sortir !

Patachi [pataʃi] : n. m. Annulaire (doigt, voc. enfantin).

Patouiller [patujø] : 1. v. intr. Patauger. 2. v. tr. Région. Praliner : enrober les racines des végétaux dans une vase liquide pour favoriser la reprise. On a ben patouillë les choux avant d’piquer, mais dam vont-ti prend ? On a bien praliné les plants de choux avant de les planter, mais prendront-ils ?

Peirasse [pɛʁas] : n. f. Poirier sauvage.

Paï traï [pɑj tʁaj] : n. f. Poire sauvage.

Païlleru [bøʁdɑsu] : adj. et n. m. Poilu. I n’a d’eune tournë de paï ! Qu’il est poilu !

Pale [pal] : n. f. Pelle, bêche. J’e pris ma pale pour apropri l’aïl et fére la pile de grain. J’ai pris ma pelle pour nettoyer l’aire de battage afin de dresser la meule de blé.

Palis [pɑli ] : n. m. Pierre plate de schiste, dite « pierre bleue », extraite d’une carrière située à Nozay. Taillée en plaques épaisses, elle est dressée et utilisée en palissade (mot dérivé de palis). Taillée plus finement, elle sert de tuteur aux pieds de vigne. En la creusant, on en fait aussi des éviers, des auges à cochon, etc.

Palle [pal] : n. f. Pelle. Pelle à bêcher, pelle à enfourner le pain, pelle à brasser les céréales, etc.

Parceinte [kjəʁɔ̃] : n. f. Ceinture de jupe, tour de taille.

Pare [paʁ], paï [pɑj]  : n. f. Poire.

Parelle [paʁɛl] : n. f. Bot. Plante sauvage envahissante de la famille des rumex (voir aussi vinette).

Parenteuille [paʁɑ̃tøj] : n. f. Filiation.

Parië [paʁjø] : n. m. Poirier.

Par oui dire [paʁ wi diʁ] : expr. A ce qu’on dit, par le qu’en-dira-t-on. La fille a mon vaïsin freqente. Dame ! C’et par oui dire. La fille de mon voisin a un amoureux. Enfin ! A ce qu’on dit.

Partir a s’en allër [paʁtiʁ a s’ɑ̃ alø] : exp. Partir Le naille va v’ni, on va partir a s’n’allër ! La nuit va tomber, nous devons rentrer.

Passer au bleu [pasə o bjø] : expr. Tremper du linge blanchi dans une eau imprégnée d’une couleur bleue, pour lui donner de l’éclat. Effectuer un azurage.

Pâsser le bouéz [pɑsø lə bwe] : expr. Mourir.

Pâssette [pɑsɛt] :  n. f.  Petite passoire.

Patache [pataʃ] : n. f. Pomme de terre.

Pataod [pataw] : n. m. -aode n. f. Pataud, maladroit, dépourvu de finesse. Une démarche pataude. « Quel petit pataod » en parlant d’un chiot maladroit dans sa démarche.

Pataod [pataw] : adj. -aode f. Pieds nus. Un enfant qui marche pied nus en sortant du lit va pataod. Ne va don pouint pataod,  tu vas prendr le mal !Ne marche donc pas pieds nus, tu vas être malade !

Pate de ouae [pat de wa] : n. f.Type de carrefour formé par deux tronçons de route qui rejoignent un tronc commun.

Pâtou [pɑtu] : n. m. Gardien de vaches, berger.

Paturaud [pɑtyʁɑw] : n. m. Petite pâture.

Pâture [pɑtyʁ] : n. f. Paturage.

Pâtou [pɑtu] : n. m. Gardien de vaches, pasteur, pâtre.

Patouiller [patujø] : 1. v. intr. Patauger. 2. v. tr.  Région. Praliner : enrober les racines des végétaux dans une vase liquide pour favoriser la reprise. On a bien patouillë les choux avant d’piquer, mais dam vont-ti prend ? On a bien praliner les plants de choux avant de les planter, mais prendront-ils ?

Patouillouz (-ouze f.) [patuju] : adj. Boueux, humide, malpropre.

Pécheu [peʃø] : n. m. Pêcher.

Peuillotou [pəjotu] : n. m. Loqueteux. A peut-être désigné autrefois les chiffonniers.

Pèlerine [peləʁin] : n. f. Courte cape, souvent en laine tricotée, couvrant les épaules et la poitrine.

Penelle [pənɛl] : n. f. Labeur, misère, peine (chagrin), galère (fam. ext.).

Penéler [pœnelø] : 1. v. intr. Travailler dur.

Pénitence [penitɑ̃s] : n. f.Punition. Si la maîtresse nous voyë, on se faisë attrapë et ça t’taet la pénitence. Si la maîtresse nous voyait, on se faisait réprimander et c’était la punition.

Perdriole [pɛʁdʁijɔl] : n. f. Perdrix.

Perdu d’pllée [pɛʁdy d’pje] : expr. Pluie incessante. On é perdu d’pllée depé une qhinzaine. La pluie ne s’arrête pas depuis quinze jours.

Perimper [pɛʁɛ̃pɛʁ] : n. m. Imperméable. De la marque déposée « per-imper ». I mouille, prend ton perimper. Il pleut, prends ton imperméable.

Permis (c’ét pâs … !) [pɛʁmi]  : Expr. C’est honteux ! C’est choquant. C’est abusif. Dame ! C’ét pâs permis de vouére des chouses parailles. Il est choquant de voir de telles choses.

Pernâchouz (-ouze) [pœʁnɑʃu (-uze)] adj. et n. m. (f.) Malpropre, poisseux. Je ses barbouillëe, on va cor dire de maï qe je ses pernâchouze. J’ai la figure sale, on va encore dire de moi que je suis malpropre.

Perrière [pəʁjɛʁ] : n. f. Carrière de pierre.

Persouer [pəʁsue] : n. m. Pressoir.

Pertuz [pəʁty] : n. m. Ouverture, petit trou, opercule, orifice, trouée. Les maçons laissaent des pertuz su l’mur pour amarë leur échafaod. Les maçons laissaient des trous dans le mur pour fixer leur échafaudage.

Perruque (fausse -) [fɑws peʁyk] : n. f.  Région. C’est ainsi que l’on désigne, par erreur, une chevelure postiche.

Petit fersao [pti fœʁzaw] : n. m. Gamin bavard.

Petrër [pətrø] : v. tr. Salir. Petrër la pllace. Salir le sol.

Peuillot [pəjo] : n. m. Vêtements usés. Guenilles.

Peutou [pətu] : n. m. et adj. Péteux. Honteux. I t’eu tout peutou d’avèr grand pou de s’nalleu de naï. Il était tout honteux d’avoir peur de partir de nuit.

Piâcher [pjɑʃø] : v. tr. Mâcher. Mastiquer en faisant du bruit. I chiqë, i piâchë ça, i crachë jaone. Il mâchait du tabac, il le mastiquait, il crachait jaune.

Piçeu  [pisø] : topon. Commune de Puceul.

Picochë [pikoʃø] : adj. Piqueté.

Picrâ [pikʁɑ] : n. f. Bougresse, commère, femme méchante, harpie, mégère.

Pië [pjə] : n. m. Pied.

Piece [pjøs] : n. f. Champ, prairie. Aneu la piëce du bâ est  trempë-guenë et j’va bourdë avec le tracteur. En ce moment, le pré du bas est détrempé et je vais m’enliser avec le tracteur.

Pië-court [pjəkuʁ] : n. m. Bot. Littéralement « pied coq », c’est le nom donné à la renoncule des prés à fleurs jaunes ou bouton d’or (ranunculus acris).

Piéri [pjeʁi] : topon.Commune de Pierric.

Piéssë [pjesə] : topon.Commune de Plessé.

Piétonner [pjetonø] : v. intr. Se déplacer lentement à pied.

Pigner [piɲø] : v. intr. Pleurer, pleurnicher.

Pignerie [piɲəʁi] : n. f. Des pleurs et des gémissements qui durent.

Pignou [piɲu] : n. m. Qui a l’habitude de pleurnicher.

Pigosser [pigɔsø] : v. tr. Picorer.

Comptine pour les enfants :

Ene poule su un mur,

Qi pigosse du pain dur,

Pigosse ici, pigosse là,

Prends son vol et pi s’en va !

Pigot [pigɔ] : n. m. Bec d’oiseau.

Pile [pil] : n. f. Lampe de poche.

Pile de boureuil [pil də buʁəj] : expr. Pile de fagots.

Piler [pilø] : v. tr. Broyer les pommes pour faire du cidre

Pilerie de pllace [pilʁi d’pias] : expr. Réfection de sol en terre battue.

Pileuille [piləj] : n. f. Tas de chose. J’e eune bon.ne pileuille de hardes a repâssë. J’en e ben pour toute la raissiée. J’ai un gros tas de vêtements à repasser. J’en ai probablement pour toute l’après-midi.

Pinchelette [pɛ̃ʃəlɛtə] ou Pinclette [pɛ̃klɛtə] ou Péchelette [peʃəlɛtə] : n. f. Moineau. Vien don vèr un p’tit dans l’pailleu ! N’y a core un-ne nichée de cinq ou six pinchelettes. Viens donc voir un peu dans le pailler ! Il y a encore une nichée de cinq ou six moineaux.

Pinpin [pɛ̃pɛ̃] : n. m. Bot. Œnanthe safranée. Sorte de grande ciguë des lieux humides dont la racine charnue est toxique. Ma vache a broutë du pinpin. A va n’en qervë pour sûr. Ma vache a brouté de l’œnanthe safranée. Elle va certainement en périr !

Piqë [pikø] : adj. Se dit d’un vin ou d’un cidre souffrant d’un défaut qualificatif lorsqu’il est atteint par les bactéries qui ont transformé l’alcool en acide acétique avec comme conséquence une odeur de vinaigre caractéristique. Le cite du pére Peuzé ét maitië piqë. Le cidre de Monsieur Peuzé commence à sentir le vinaigre.

Piqe du jou [pik dy ʒu] : n. f. Aube (du matin), aurore, lever du soleil, point(e) du jour. A la piqe du jou. A l’aube.

Piqher [pikə] : v. tr.Planter. Ça va d’ét le moment de piquë les chous. L’époque de planter les choux est arrivée.

Pirote [piʁɔt] : n. f. Oie. Musse pirote dans la rotte ou jao ! Glisse l’oie dans le passage du coq ! Formulette dite à l’enfant qui enfile les manches de son chandail.

Planche [plɑ̃ʃ] : n. f. Mesure agraire de surface valant cinq sillons.

Pllée [pje], Pieuille [pjəjə] : n. f. Pluie. On é perdu d’pieuille depé une qhinzaineLa pluie ne s’arrête pas depuis deux semaines.

Pllézi [pjezi] : n. m. Plaisir. J’avons ti du pllézi é courses de chouaws ! Comme j’ai plaisir à assister aux courses de chevaux !

Plloguer [pjogø] : v. tr. Manipuler (salement), tripoter. Tu m’don.nes a baï den un verre tout crassou q’a étë plloguë par tout l’monde. Tu me sers à boire dans un verre tout sale qui a été manipulé par tout le monde.

Pocheuï [poʃəj] : n. f. Sac de blé.

Polca [pɔlka] : n. m. Sabot entièrement en bois, dit aussi « sabiao berton » ou bertaw.

Pommier de pigeonnets  [pumiø d’piʒunø] : n. m. Pommier donnant des pommes appelées « pigeons » ou « pigeonnets ». Ce sont de nombreuses variétés ayant en commun une forme conique plus ou moins arrondie.

Pongnée d’châtaingnes [pɔɲø d(ə)ʃɑtɛ̃ɲ] : expr. Décharge électrique.

Pongner [pɔ̃ɲø] : v. tr. Arracher à la main les mauvaises herbes. Arrachë le bourïë.

Poqër [pɔkø] : v. tr. Frapper à coup de poing. Heurter. Poqër les verres : trinquer.

Porte brisée [pɔʁtə bʁize] : n. f. Porte en deux partie comportant un lusset.

Porter ses veûs [pɔʁtø sɛ vø] : expr.  Se rendre chez quelqu’un pour lui offrir ses vœux à l’occasion de la nouvelle année.

Potin [potɛ̃] : n. m.Bruit, tapage, vacarme. Faire du potin.

Pou [pu] / Fere pou [fɛʁ pu] / Avaï pou [avaj pu] : n. f. Peur / Faire peur / Avoir peur. Un bonhomme de paille c’ét pour fere pou é ouéziaos. Un épouvantail sert à effrayer les oiseaux.

Poûcerot [pusəʁo] : n. m. Pouce (doigt, voc. enfantin).

Pouéle grâsse [puɛl gʁas] : n. f. Poêle à frire.

Pouiller [pujə] : v. tr. Habiller, vêtir.

Pouint [pwɛ̃] : adv. Pas.

Poume [pum], ponme [pɔ̃m] : n. f. Pomme.

Poume d’orange [pum dɔʁɑ̃ʒ] / Ponme d’orange [pɔ̃m dɔʁɑ̃ʒ] : n. f. Orange.

Pourqa [puʁka] : n. m. Pourquoi.

Potiron [potiʁɔ̃] : n. m. Dénomination régionale pour la coulemelle ( lépiote élevée). Plusieurs familles de la commune d’Héric et des environs portent ce nom.

Pouéï [pwej] : n. m. Pou.

Poupon [pupɔ̃] : n. m. 1. Bébé, très jeune enfant. 2. Pansement enveloppant tout un doigt.

Pourciao [puʁsjaw] : n. m. Porcelet tout juste sevré.

Poureuille [puʁuj], pouraille [puʁɑj]  n. f. Poireau.  Va donc ramasseu la poureuille !  Va donc récolter les poireaux !

Précher [pʁeʃø] : v. tr. / v. intr.Parler, causer, converser.

Prinqiao [pʁɛkiao] :  topon. Commune de Prinquiau.

Prise [pʁiz] : n. f. topo. Pièce de terre prise sur une lande vague ou un terrain boisé, c’est-à-dire défrichée et nouvellement mise en culture. Ex. Le village de La Prise des Chéneaux à Héric.

Prise (de tabac) [pʁiz] : n. f.  Dose de tabac broyé en fine poudre déposée dans le creux de la peau, entre le pouce et l’index, et inhalée par les narines.

Priser [pʁizø] : v. tr.  Aspirer par les narines de la poudre de tabac,

Promier [pʁomjø] : adj. num. ord. Premier.

Promiz [pʁomi] : n. m. / Promize [pʁomiz] : n. f. Fiancée.

P’tèt ben qu’oui ! [ptɛtbɛ̃kw] : interj. Peut-être que oui.

P’tèt ben que non ! [ptɛtbɛ̃knɔ̃] : interj. Peut-être que non.

P’tit-Mâr [ptimɑʁ] :  topon. Commune de Petit-Mars.

Ptit-post  [pti pɔst] : n. m. Poste de radio.

Publicâtions [pyblikɑsjɔ̃] : n. f. pl.Annonces municipales, faite autrefois par haut-parleur à la sortie de la  messe du dimanche.

Puceu [pysø] :  topon.   Commune de Puceul (44).

Pui [pwi] : n. m. Citerne d’eau alimentée en principe par une source.

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~ Q ~

Qelot, a … [kəlɔ] : exp. Manière de porter quelqu’un sur ses épaules. Viens mon qeniao que j’te mëne a qelot. Viens mon petit que je te porte sur mes épaules. Variante de a la yotte, dite à Casson. Syn. yotte.

Qeniao [kənjaw] : n. m. Bébé, petit enfant, poupon. I zon core eu un aote qeniao. Ils ont encore eu un enfant.

Qenoufe [kənuf] : n. f. Piqûre de puce.

Qerche [kəʁʃ] : n. f. 1. Mangeoire pour animaux. 2. Crèche. 3. Place attitrée. Vâ a ta qerche ! Va à ta place !

Qhemander [kjəmɑ̃dø] : v. tr. Demander quelque chose à quelqu’un, le solliciter avec insistance.

Qhèqe [kjɛk] : adj. indéf. Quelque.

Qhésse [kjes] : n. f. Cuisse.

Qheûe de pele [kjødpɛl], Lavandiere [lavɑ̃wdjəʁ] : n. f. Bergeronnette.

Qheurdë [kjœʁdø] : n. f. Le gras du cochon lorsqu’il se fige, faute d’être maintenu chaud, et qu’on ne peut plus travailler pour faire le boudin.

Qheuru [kjœʁy] : adj. Qui a le cœur solide. Qui est courageux. Mon vaïsin ét qheuru, i penelle du matin ao saï. Mon voisin est courageux, il travaille dur du matin au soir.

Qheutre [kjøtʁ] : n. m. Pauvre. Miséreux. As-tu vu Ugène ? Il ét pouillë comme un qheutre ! As-tu vu Eugène ? Il est habillé comme un miséreux !

Qhillere [kjijɛʁ] : n. f. Cuillère.

Qhintiao [kjɛ̃tjaw] : n. m. Tas de gerbes de céréales rassemblées par cinq, dressées dans le champ en attendant le transport.

Qhuberlette [kjybəʁlɛt] : n. f. Culbute, galipette, roulade.

Qhulbulute [kjylbylyt] : n. f. Culbute, galipette, roulade.

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~ R ~

Rabiller [ʁɑbijø] : v.tr. Raccommoder des vêtements.

Rabioter [ʁabjote] : v. intr. Obtenir quelque chose en supplément : Rabioter du vin.

Rac [ʁak] : adv. Ras, Juste. Il a passeu rac la mâre. Il est passé au ras de la mare. Mon bâton, je creus ben que j’l’eus coupeu trop rac. Je crois bien que j’ai coupé mon bâton trop juste.

Rachaler (se) [ʁɑʃɑlø)  : v. pron. Se réchauffer. Ça c’mence à point s’rachalë. Il commence à faire froid.

Racouêt [ʁakwɛ] : n. m. Dernier née de la portée et souvent le plus petit.

Racrotichoner [ʁɑkʁotiʃonø] : v.tr. Rétrécir (linge).

Ragaler [ʁagalø] : v. int. Remuer. Fouiller en faisant du bruit.

Rapiamus [ʁapiɔmys] : n. m. Prières. Bénidicités. Désigne aussi par dérision des mots sans intérêt, des boniments, des sornettes. N’en v’la t’i’ des rapiamus !  En voilà des sornettes !

Raisineu (ʁɑjzinœ)  : n. m. Confiture faite avec du jus de raisin.

Raissiée [ʁajsje], de raissiée [də ʁajsje] : n. f. Après-midi des jours de semaine (voir aussi véprée).

Ramâsser [ʁamɑsø] : v. tr. Ranger. Mettre à l’abri. Ramâsse don la chârte ! Range donc la voiture au garage !

Rapronobis [ʁapʁɔnɔbis] : n. m. Vient du latin ora pro nobis. Litanie de boniments, de paroles insensées. Je seus lasseu d’écouter les rapronobis des marchands d’farine. Je suis las d’entendre le bla-bla-bla des représentants en aliments du bétail.

Rasserrerie [ʁɑsəʁʁi] : n. m.Collecte, collection.

Râtelier [ʁɑtəljø] : n. m. Assemblage de barreaux parallèles incliné contre un mur (d’étable, etc.), qui sert à recevoir le fourrage du bétail.

Râtiaw [ʁɑtjaw] : n. m. Râteau.

Râtéo [ʁɑteo] : n. m. 1. Râteau. Instrument à long manche pour ramasser les feuilles, les herbers, le foin, etc. 2. Râtelier destiné à présenter le fourrage et le foin aux animaux.

Ravouiller [ʁavujø] : v. tr.Allonger un liquide, compléter un tonneau, couper une boisson, diluer, ouiller, faire le plein, remplir un tonneau, compléter, payer un supplément. Faot ravouiller la bâriqe pour l’emplleni. Il faut compléter le contenu de la barrique pour la remplir.

Réage [ʁeaʒ] ou riage [ʁjaʒ] ou rillage [ʁijaʒ]   : n. m. Partie de gagnerie caractérisée par des sillons de même longueur.

Rebaptiser [ʁəbatizø] : v. tr. Couper l’eau-de-vie avec de l’eau pour en diminuer le dégré alcoolique.

Rebiquer [ʁəbikø] : v. intr. Se dresser, se redresser. T’as les cheveux qui rebiquent mon garçaille. Tu as des épis dans les cheveux mon enfant. D’une plante desséchée qui se redresse après avoir été arrosée, on dit qu’elle  rebique.

Rebouler des yeûs [ʁəbulø de zjø] : loc. Ouvrir de grands yeux. Pour caï qe tu r’boules des yeux come ça ? Pourquoi ouvres-tu ainsi de grands yeux ?

Rebouter [ʁəbutø] : v. tr. Remettre en place un membre brisé ou luxé.

Reboutou [ʁəbutu] : n. m Rebouteux. Celui qui reboute.

Recaopi (se) [ʁəkawpi] : v. tr. Se rétablir. I t’eu ben malad, asteur le v’la recaopi. Il était bien malade, maintenant le voilà rétabli.

Receper [ʁ(ə)səpø] : v. tr. Attraper (prendre), recevoir, accueillir, réceptionner.

Reclâme [ʁəklɑm] : n. f. Publicité commerciale.

Regain [ʁəgɛ̃] : n. m. Herbe qui repousse dans une prairie après la première coupe.

Regarder naï [ʁgaʁdø naj] : exp. Etre de mauvaise humeur, être en colère.

Régiment [ʁeʒimɑ̃] : n. m. Service militaire, le régiment étant le corps d’incorporation. Il se dit : partir au régiment; rentrer du régiment; le temps du régiment; camarade, copain de régiment.

Regourmër (se) [ʁəguʁmø] : v. pron. Prendre un air arrogant, se redresser, se rengorger.

Rempienir [ʁɑ̃pjeniR] : v. tr.Remplir, faire le plein. Cant on a soutireu l’cite, i faut rempienir la barrique. Lorsqu’on a soutiré le cidre, il faut en rajouter dans la barrique.

Ren [ʁɛ̃] : n. f. Rien. Comme de ren. Comme un rien.

Renâ [ʁnɑ] : n. m. Renard.

Rendu, étr … [ɛt ʁɑ̃dy ] : expr. Être épuisé, ne plus en pouvoir de fatigue.

Renverser [ʁɑ̃vɛʁsø] : v. tr. Vomir. Le pov’ gamin, teu t’y don ben malade, y n’a fait que renverseu toute la nuit. Le pauvre enfant a été bien malade, il a vomit toute la nuit.

Repas de boudins / Mangerie de boudin [ʁəpa də budɛ̃ / mɑ̃ʒʁi də budɛ̃] :  n. m. Repas pris avec la famille, les voisins, les amis, quelques jours après avoir tué le cochon.

Restant [ʁəstɑ̃] : n. m. Reste, reliquat. V’la le restant ! Il ne manquait plus que ça ! C’est un comble !

Retour de noces [ʁtuʁ də nɔs] : n. m. Le repas donné le lendemain d’un mariage permettant de finir les restes. Le r’tour n’vaut pas les noces. Le lendemain d’un mariage n’est pas aussi fastueux. Employé aussi pour marquer le désenchantement, le retour à une situation ordinaire après avoir vécu un moment exceptionnel.

Revelin [ʁəvlɛ̃] : n. m. Courant d’air, grand tourbillon.

Reveliner [ʁəvlinø] : v. intr. Tourbillonner.

Rezipele [ʁezipel] : n. m. Érysipèle, infection aiguë de la peau due à un streptocoque, caractérisée par une plaque rouge douloureuse et de la fièvre.

Ribot [ʁibo] : n. m. Vient du breton ribot (baratte). Pièce mobile en bois pour battre la crème et faire le beurre.

Ribotte [ʁibɔt] : n. f. Récipient en bois ou grès où l’ont bat la crème pour faire le beurre Baratte.

Ribotter [ʁibɔtø] : v. tr. Battre la crème pour en faire du beurre Baratter.

Ricasse [ʁikɑs] : n. f. Suite de rires inutiles et énervants.

Ricasser [ʁikɑse] : v. intr. Rire inutilement et de façon énervante.

Rigado [ʁigadɔ] : n.m. Mollusque bivalve appelé coque. A matin, il a pécheu trois bonnes livres de rigados. Ce matin il a pêché un bon kilo et demi de coques.

Rigole [ʁigɔl] : n. f. Fossé au bord de la route. Sa chârte a mordu su la banquette avant que d’verseu dans la rigole. Sa voiture a mordu l’accotement avant de se renverser dans le fossé.

Rii ! [ʁii]  : interj. Onomatopée de commandement pour faire reculer les chevaux de trait.

R’kul ! [ʁ’kyl] : interj. Onomatopée de commandement pour faire reculer les chevaux de trait.

Ringer [ʁɛ̃jʒø] : v. intr. Ruminer (pour les bovins). Tourner et retourner quelque chose dans son esprit (pour les humains).

Riqiqi [ʁikiki] : adj. Petit.

Riqiqi manje bouillie [ʁikiki mɑ̃ʒ buji] / P’tit Riqiqi [p’ti ʁikiki] : n. m. Auriculaire (doigt, voc. enfantin).

Rosser [ʁosø] : v. tr.  Frapper avec violence.

Rotte [ʁɔt] : n. f. Petit passage, dans une haie par exemple, ou petit sentier tracé par l’usage dans un pré. Y’a eune rotte den la hae. Il y a un passage dans la haie. La rotte ou chat c’est le passage (toujours le même) que le chat à l’habitude d’emprunter.

Rondeyer [ʁɔ̃dɛjø] : v. intr. Roder, tourner en rond, marcher en rond.

Rouabe [ʁwɑb] : n. m. Outil en bois (pour rassembler des céréales) ou en fer (pour rassembler la vase).

Rouche [ʁuʃ] : n. f. Bot. laîche = Carex Végétation de marais. Ce sont des plantes à feuilles souvent coupantes, à tiges souvent de section triangulaire, utilisées par les enfants pour tresser de petits objets.

Rouchet [ʁuʃɛ] : n. m. Os à ronger.

Rouelle [ʁwɛl] : n. f.  Petite roue, roue de brouette, roue de l’avant-train de charrue. Les rouelles de ma chârrue vont d’quingoué ! Les roues de ma charrue roulent de travers ! Expr. Se couchë en rouelle. Se lover. Le marcou ét couchë en rouelle dans la jede. Le chat est lové dans le panier d’osier.

Rouincer [ʁuɛ̃se] : v. intr. Grincer, grogner, pleurer, pleurnicher, protester, rechigner, récriminer, ronchonner (fam).

Roupie [ʁupi] : n. f. Goutte au nez.

Rousine [ʁuzin] : n. f. Résine. C’est une espèce de chandelle jaune foncé, mince et très cassante que l’on fixe sur une petite fourche de bois, sous le manteau de la cheminée ; car on ne pourrait en supporter la fumée dans une chambre. Il n’y a que les pauvres ou les cuisinières qui en fassent usage. On dit : j’ai acheté de la rousine (Mélanges sur les langues, dialectes et patois -1831).

Rousiner [ʁuzinø] : v. intr. Perdre son temps. S’occuper sans beaucoup de résultat à des travaux lents.

Rousinette [ʁuzinɛt] : n. f. Bot. Jonquille sauvage des bois et des prés (Narcissus pseudonarcissus)Alleu ramasseu les rouzinettes pouvait avoir le double sens  de flirter, batifoler.

Rousinou [ʁuzinu] : n. m. Celui qui passe son temps en nigeoteries.

Rouste [ʁust] / Roustée [ʁuste] / Rousteille [ʁustəj]  : n. f. Correction physique. Si tu n’rentes pouint de bon.ne heure t’ara eune rousteille. Si tu ne rentres pas de bonne heure tu auras une correction.

Routie [ʁuti] : n. f.  Soupe froide, composée de morceaux de pain grillé trempés dans de l’eau sucrée à laquelle on ajoute du vin.

Rue [ry] : n. f. Cours de ferme.

Rufignë   [ryfiɲø] : topon. Commune de Ruffigné.

Runjer [ʁœ̃ʒe] : v. tr. Ruminer (au propre et au figuré). Réfléchir, cogiter, préméditer. La garette runje tant qu’ça peut. La vache pie rumine considérablement . De qu c’ét qe tu runjes don ? A quoi penses-tu ?

Russiao [ʁysiaw] : n. m.Ruisseau.

Rutaod [ʁytaw] : n. m. Rutabaga. On dit aussi « eune rute ». A noter que les deux synonymes ne sont pas du même genre.  J’va épluchë l’rutaod pour ma soupe. Je vais éplucher le rutabaga pour ma soupe.

Rute [ʁyt] : n. f. Rutabaga. On dit aussi « un rutaod ». A noter que les deux synonymes ne sont pas du même genre.

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~ S ~

Sabaron [sabaʁɔ̃] : n. m. Morceau de cuir ayant la forme d’une chaussette, s’arrêtant au talon, montant au-dessus des chevilles, porté dans un sabot pour se protéger des épines. L’ancêtre des bottes.

Sabéo [sabeo]/Sabiao [sabyaw] : n. m.Sabot de bois.

Sabotée [sabɔtø] : n. f. L’eau qui entre dans les sabots. En m’en rev’nant par le patouilloux je n’e ti pris d’eune sabotë d’éo ! En revenant par le chemin vaseux, je me suis pris une bonne quantité d’eau dans mes sabots !

Sabotier [sabotyø] : n. m. Artisan qui fabrique ou commerçant qui vend des sabots.

Sacrë / saprë / satrë [sacʁø / sapʁø / satʁø ] : adj. Sacré, fichu (satané). Saprë nom de dela ! Sacré nom de Dieu !

Sâfreu [sɑfʁø] :  topon. Commune de Saffré.

Saï [saj] : n. m. Soir. Expr. À d’saï. (À) ce soir. Hieur ou saï ou hieur au saï. Hier soir.

Saigneur [sɛɲœʁ] : n. m. Personne qui tue le cochon en le saignant et le découpe.

Saille [saj] : n. f. Seau en bois, de la forme d’une petite barrique cerclée et munie d’une anse. Souvent utilisée pour tirer l’eau du puits.

Sailler [sɑjø] : v. tr. Faucher.

Saillerée [sajʁe] :  n. f. Le contenu du seau.

Sairée [sajʁø] : n.f. Soirée.

Saoze [sawz] : n. f. Le saule.

Sapristi [sapʁisti] : interj. Saperlipopette. Juron familier marquant l’étonnement, l’impatience, l’exaspération. Déformation de sacristi, afin de ne pas blasphémer ouvertement.

Sârot [saʁo] / Sarreau [sɑʁew] : n. m. Blouse d’écolier en coton noir.

Savnaï [savnaj] / Savna [savna] : topon.Commune de Savenay.

 [sə] : n.f.Sel.

Selle [sɛl] : n. f. Petit tabouret à trois pieds pour s’asseoir pour traire les vaches.

Septembe [sɛptɑ̃b] : n. m. Septembre.

Serin [səʁɛ̃] : n. m. 1. Rosée. Fine pluie du matin. 2. Fraîcheur du soir.

Serrer [ʒədʁɛl] : v. tr. Pressurer, serrer compacter, compresser.

Sevrâ [səvʁɑ] : topon.Commune de Sévérac.

Sia [sja] : adv. Si (affirmatif). Oui.

Sia [sjɑ] : n. f. Barrière. As-tu ben fermeu la sia ? As-tu bien fermé la barrière ?

Sieute [sɔl] : n. f. Suite.

Sicot [siko] : n. m. Chaume court, tronc de choux, bout de branche qui subsiste quand on n’a pas taillé suffisamment près du tronc.

Selle [sɛl] : n. f. Petit tabouret à trois pieds pour s’asseoir pour traire les vaches.

Sembl-ti [sɑ̃bti] : loc. adv. Semble-t-il. Apparemment. A mon avis.

Sente [sɑ̃t] : n. f. 1. Odorat 2. Odeur.

Signorie [siɲɔʁi] : n. m. Surnom. Sobriquet. La signôrie des Lebastard de La Couéz Erraud c’ét Gaochë ! Le surnom de la famille Lebastard de La Croix Erraud, c’est Gaocher !

Silette [silɛt] : n. f.  Sion de châtaignier utilisé comme badine ou cravache.

Sint Jelièn [sɛ̃ʒəljɛ̃] : topon. Commune de Saint-Julien-de-Vouvantes.

Siquouère  [sikuɛʁ] : n. f.Petite seringue de sureau utilisée comme pistolet à eau par les enfants.

Snâ [snɑ] : n. m. 1. Grenier à foin. Les comiz vont fère meurienne dans le snâ. Les employés vont faire la sieste dans le grenier. 2. Lit. I fèt naï il ét grand temps de s’mussër dans le snâ. Il fait nuit, il est grands temps de se glisser dans le lit.

Sogâiller [sogɑjø] : v. pron. S’assoupir. Piquer du nez. Tu sogâilles ! Réveille-te ! Tu piques du nez ! Réveille-toi !

Soguer [sogø] : v. intr. S’assoupir, somnoler. Il ét lassë, i q ‘mence a soguë. Il est fatigué, il commence à s’assoupir.

Sole [sɔl] : n. f. Partie réfractaire horizontale d’un four sur laquelle on place les aliments à cuire.

Solivao [solivaw] : n. m. Petite solive. Pièce de charpente, poutrelle qui soutient un plancher et qui porte sur les murs ou sur les poutres.

Sonjer [sɔ̃ʒu] : v. tr. Penser, songer, réfléchir, prédire, présumer, pronostiquer, supposer.

Sonme [sɔ̃m] : n. m. Sieste. J’va fère un sonme ! Je vais faire la sieste !

Son.nou / Son.ouere [sɔ̃nu / sɔ̃nuɛʁ] : n. m. / n. f. Musicien / Musicienne. E bal de noces a la fille a mon vaïsin i’avaet des son.noux estra ! La soirée dansante du mariage de la fille de mon voisin était assurée par de très bon musiciens.

Soqe [sɔk] : n. f. Galoche, sabot garni de cuir. J’e perdu ma soqe ou bal su l’erbe, a Sâfrë ! J’ai perdu mon sabot au bal sur l’herbe de Saffré !

Sotille/Soqhille [sɔtij/sɔkij] : n. f. Ergot situé à l’arrière du pied de la vache.

Sotillon/Sotion [sotijɔ̃/sotjɔ̃] : n. m. Boulet (du cheval), ergot.

Souillarde [sujaʁd] : n. f. Arrière-cuisine.

Souie [sui] : n. f. Poussière, saleté.

Soue n. f. Enclos pour les cochons. Dans notre région (44) cet enclos est souvent constitué de palis (pierres d’ardoise) dressés verticalement formant un muret.

Soupée [supe] / Soupeuille [supəj] : n. f. Vieux tronc.

Soulail [sulaj] : n. m. Soleil. Point de soulai aneu, qe d’la pieuille ! Pas de soleil aujourd’hui, seulement de la pluie !

Soupée [supe] / Soupeille [supəj] : n. f. Souche d’arbre, vieux tronc. Le pére s’en vâ cri eune soupeuille pour la fouée de feu de la vaillëe de Nao.Mon père va chercher un vieux tronc pour la flambée de la veillée de Noël.

Soupeu [supø] : n. m. Repas du soir, dîner.

Sourd [suʁ] : n. m. Salamandre.

Souvent d’faï [faj] : Expr. Souvent. I rentreu bézeu prop’ ben souvent d’faï. Il rentrait ivre souvent.

Stalle [stal] : n. f. Dans une écurie, une étable, ou une salle de traite, emplacement occupé par un animal, délimité par des séparations fixes.

Sti-ci [stisi] : pron. dém. Celui-ci.

Sti-la [stila] : pron. dém. Celui-là.

Subller [sybjø] : v. tr. Siffler.

Subllet  [sybjɛ] : n. m.Sifflet.

Suçeu [sysø] : topon.Commune de Sucé-sur-Erdre.

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~ T ~

T’a q’a creure ! [ta ka kʁəʁ] : interj. Formule d’incrédulité. Tiens donc ! A supposer !

Tablië [tablijø] : n. m. Tablier.

Taï [taj] : pron. pers. Toi. Tais-teu don, taï. Tais-toi donc.

Taï / Tait [taj / tɛ] : n. m. Écurie ou étable. Le taï a la joument, le taï és vaches, le taï és cochons. L’écurie de la jument, l’étable des vaches, la porcherie.

Taïle [tajl] : n. f. Toile. La belle taïle pour les draps ou les cheminzes taet faite avec le fil de brins. La belle toile pour les draps ou les chemises était faite avec les fibres fines et longues du lin.

Tant e core [tɑ̃w e kɔʁ] : loc. Tant et plus.

Tant pire [tɑ̃w piʁ] : loc. Tant pis.

Tant q’c’ét asseu [tɑ̃w ksetasə] : loc. Plus qu’il n’en faut, et même un peu plus. J’e caoseu galo tant q’c’ét asseu aneu. Je ses vengeu, j’vâs me coûcheu. J’ai parlé gallo tant et plus aujourd’hui. Je suis exténué, je vais me coucher.

Tant q’c’ét ben asseu ! [tɑ̃ksebɛ̃nasœj] : interj. Suffisamment.

Tapon [tapɔ̃] : n. m. La pièce de tissu qui bouche le trou d’un vêtement. Je mettis un béo tapon su l’tricot pour le finir d’usë. J’ai rapiécé le pull-over avec une belle pièce de tissu afin de le porter encore.

Taponer [tapɔ̃nø] : v. tr. Réparer un vêtement en plaçant un morceau de tissu sur les parties usées.

T’a q’à creure ! [takakʁəʁ] : interj. Formule d’incrédulité. Tiens donc ! A supposer !

Taqot [tako] : n. m. Rasade d’eau-de-vie. Le mot taqot, très localisé, désignerait peut-être le contenant et non le contenu. Il pourrait être dérivé du mot tegot (pot ébréché).

Taqenaod [taknaw] : n. m. Taon.

Târe [tɑʁ] : n. f. Dans le système d’échange blé-pain, un morceau ajouté à un pain pour en compléter le poids.

Témoin [temuɛ̃] : n. m. Pierre mise dans le four à bois pour en mesurer la température. On en disposait deux ou trois. Elles devenaient blanches lorsque la température idéale pour la cuisson du pain  était atteinte.

Tena [təna]  n. m. Perche de bois.

Tenant [tənɑ̃] : adv.Avec persévérance, continuellement, sans cesse, toujours, tout le temps, indéfiniment (ext.). Il ét tenant a coure. Il est tout le temps parti. Il ét tenant a fère sa meriene. Il est encore en train de faire sa sieste.

Tentouiller [tɑ̃tujø] : v. tr. Gratter la peau du cochon pur en retirer la soie.

Terluzer [təʁluzø] : v. intr. Briller (étoile), reluire, scintiller. J’encaustique mes chéres pour q’a terluzent. Je cire mes chaises pour qu’elles reluisent.

Terouelle [təʁyɛl] : v. tr. Truelle.

Terrasson [təʁɑsɔ̃] : n. m. Récipient de terre cuite qui reçoit la braise des chauffe-pieds. Mets don l’terrasson dans la chauferette pour réchaofeu la couturière ! Place donc le terrasson dans la chaufferette pour réchauffer la couturière !

Tertout [təʁtu] / Tertous [təʁtu] / Tertot [təʁto] : adj. indéf., pron. indéf. m. plur., adj. qual. Tous sans exception. Ben le bonjour a tertout !Bonjour à tous !

Téterelle [tetəʁɛl] : n. f. Tétine d’une sorte de biberon utilisé pour nourrir les jeunes veaux.

Teuïte  [tøjtə] : n. f. Tête.

Teurjous [təʁʒu] 1. adv. Toujours. I t’eu teurjous partis lalin quel bon débarras. Toujours est-il qu’il est parti là-bas. Quel bon débarras. 2. Conj. Pourtant. Néanmoins. Il a réussi dans ses affaires, c’est teurjous pa pasqu’i ‘teut fin. Il a réussi dans ses affaires, ce n’est pourtant pas parce qu’il était intelligent.

Teurliere [təʁljəʁ] / Teurleiere [təʁləjəʁ] : topon. Commune de Treillières.

Teurpieud [təʁpjø] : n. m. Trépied.

Teurte [tøʁt] : n. f. Tourterelle.

Tin [tɛ̃] : n. m. Poutre de bois soutenant l’alignée de barriques de vin ou de cidre.

Tiouc ! [tjuk] : interj. Onomatopée de commandement pour faire tourner les chevaux de trait à gauche.

Tirer les vaches [tiʁø le vaʃ] : loc. adv. Traire les vaches.

Tirette [tiʁɛt] : n.f. Petit tiroir.

Tirouse de beure [tiʁuze də bœʁ] : n. f. Sorcière voleuse de beurre.

Tomberleille [tɔ̃bəʁləj] n. f. / Tombrellée [tɔ̃bʁəle] n. f. / Tombréo  [tɔ̃bʁeo] : n. m. Le contenu d’un tombereau. On dit eune tomberleille à Saffré, eune tombrellée ou un tombréo à Héric. Va don cri eune tomberleille de biètes ! Va donc chercher un tombereau de betteraves !

Tomber veuve [tɔ̃be vəv] : expr. Perdre son mari..

Tone [tɔ̃n] : n. f. Tonneau de 2 barriques et plus.

Torin [toʁœ̃] : n. m. Taureau. Demain j’va m’neu la vache au torin. Demain je vais faire saillir la vache.

Tosser [tɔsø] : v. tr.  Corriger en frappant. Heurter. I s’ét tossë la goule dans l’mur. Il s’est heurté au mur.

Touâille [twɑj] : n. f. Torchon. Nappe. Linge de maison. Essuie-mains.

Touc [tuk] : n.m. Passage d’eau recouvert. Canalisation souterraine. J’e mis un fagot fans la touc pour passë a sec. J’ai placé un fagot dans la rigole pour passer à pied sec.

Touche [tuʃ] : n. f. Conduite des animaux. Expr. Chien de touche. Chien apte naturellement ou dressé pour surveiller les animaux (vaches ou moutons).

Touque [tuk] : n. f. Bonbonne, grosse bouteille en verre ou en grès.

Tourner [tuʁnø] : v. tr. Traduire.

Tourtéo [tuʁtew] : n. m. Tourton.

Tourton nantais [tuʁtɔ̃ nɑ̃tɛ] : n. m.  Gâteau très ancien, situé à mi-chemin entre le pain et la brioche, autrefois fabriqué à partir du reste de pâte issu de la fabrication du pain.

Trâ [tʁɑ] : n. f. Grive draine.

Traille [tʁaj], Treuille [tʁœj] : n. f. Truie. Va donc rentreu la traille dans la soue ! Va donc rentrer la truie dans son enclos !

Tranche [tʁɑ̃ʃ] : n. f. Grosse houe à main.  À rapprocher du breton traňch (serpe, houe). Eune tranche c’ét pour arracheu les patates. Une tranche est utilisée pour récolter les pommes de terre.

Traverse [tʁavɛrs] : n. f. Chemin de traverse, diagonale, raccourci. par la traverse : en diagonale, par un raccourci, transversalement. prend (ou veni) par la traverse : prendre un raccourci, aller droit au but. Je ses v’nu par la traverse. Je suis venu par le raccourci.

Treizain.ne [tʁɛzɛ̃n] : n. f. Littéralement « treizaine », Ce mot désignait essentiellement les tas de treize gerbes de céréales que l’on réalisait pendant les moissons. Pour fére eune treizain.ne, i faot douze gerbes et yeune pour affaïtë. Pour faire une « treizaine », il faut empiler douze gerbes et en placer une au-dessus.

Trentin [tʁɑ̃tɛ̃] : n. m. Série de trente messes. Y së payë un trentin pour le repos de son âme. Il s’est offert trente messes pour le repos de son âme.

Tribouiller [tʁibujø] : v. tr. Troubler un liquide en le remuant et en faisant remonter les dépôts du fond. Ça tribouille la d’dans ! Je suis dérangé (j’ai une gastro).

Tricot [tʁiko] : n. m. Pull-over.

Tricot de piao [tʁiko də pjao] : n. m. Maillot de corps.

Trimard [tʁimaʁ] : n. m. 1. Errance et mendicité. Parti su l’trimard ou viv’ su l’trimard. Se mettre à mendier. 2. Mendiant. Celui qui trimarde. C’ét un trimard qu’a fait l’coup. C’est un mendiant le coupable.

Trimarder [tʁimaʁdø] : v. intr. Vivre de mendicité et de rapine.

Trine [tʁin] : n. f. Traîneau.

Triner [tʁinø] : v. intr. Perdre son temps, traîner en route.

Trinou [tʁinu] / Trinard [tʁinaʁ] : n. m. Traînard.

Tritus [tʁitys] : n. m. Débris, ordures.

Trempé-guené [tʁɑ̃pø-gønø] : adj. Être fortement mouillé, être trempé comme une guenille. Il a mouilleu, on s’en r’vient trempeu-gueuneu. Il a plu, nous rentrons trempés jusqu’aux os.

Troû-de-chou [tʁudʃu] : n. m. (Déformation de tronc-de-chou). 1. Pied et racine du chou fourrager sec et devenu dur comme du bois. Autrefois on s’en débarrassait en comblant les fondrières (pour un temps) dans les chemins creux ou comme combustible dans la cheminée. 2. C’est aussi le nom donné à la clarinette par les sonnou du Pays Gallo. A rapprocher du breton treujjen-gaol (« trognon-de-chou » pour clarinette).

Trouillë [ʁujø] : p. p. Boueux, mouillé, sale, trempé. Les œufs de gueurnouille, c’ét dégoûtant, c’ét trouillë. Les œufs de grenouille, c’est dégoûtant, c’est sale.

Trouillouz [tʁuju] –ouze [-uze] : adj. Mouillé, trempé.

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~ U ~

Ujene [yʒən] : nb. m. Eugène

Un moment de temp [ɛ̃ momɑ̃ də tɑ̃] : loc. adv. Â une époque.

Uyo ! [yjo] : interj. Onomatopée de commandement pour faire tourner les chevaux de trait à droite.

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~ V ~

Vache [vaʃə] : n. f. Cartable.

Vache de chêne [vaʃə də ʃɛn] : n. f. Hanneton.

Vaï [vaj]: topon. Commune de Vay.

Vaï tu ben ? [vaj ty bɛ̃] : interj. Comprends-tu ?

Vaïzin [vajzɛ̃] : n. m. Voisin.

Vaïziner [vajzinø] : v. intr. Rendre visite aux voisins.

[vɛ] : adv.D’accord, oui, vraiment.

Velin [vlɛ̃] : n. m. Venin de serpent ou d’insecte, mais aussi toute enflure causée par une infection.

Vengeu [vɑ̃ʒø] : adj. Exténué. À bout de force. Le poupon a tant brailleu qu’il ét vangeu. Le bébé a tant pleuré qu’il est exténué.

Vantié [vɑ̃tje] ou vantier  adv. Peut-être. Parfois on ajoute ben pour renforcer.

Vantiés ben ! [vɑ̃tjebɛ̃] : interj. Sans doute, probablement.

Ventouer [vɑ̃twe] : n. m. 1. Drap d’aire, toile pour vanner ou recueillir le grain sous le moulin à venter (la tarare). 2. Coupe-vent placé par exemple sur les animaux malades.

Véprée [vepʁø] : n.f. Après-midi du dimanche (voir aussi raissiée).

Vera [vəʁɑ] : n. m. Mâle reproducteur de l’espèce porcine.

Verdeuille [vəʁdəj] : n. f. Ivresse. I n’a ti d’eune verdeuille ! Il est complètement ivre !

Verdinghette (en …) [vəʁdɛ̃gɛtə] : n. f. Débauche, goguette. Il ét en verdinghette. Il est en goguette.

Veri [vəʁi] : v. intr. Pourrir. Moisir. Mûrir

Verrilla [vəʁja] : n. m. Verglas

Verser [vɛʁsø] : v. intr. 1. Se renverser. I tournit ben trop vite et la charteu d’foin  versit dans l’fousseu. Il tourna bien trop vite et la charrette de foin se renversa dans le fossé.

Veuilleuille [vœjœj] : n. f. Veillée.

Veuze [vəz] : n. f. Genre de biniou à un bourdon.

Viao [vjaw ] : n. m. Veau.

Viette [viɛtə] : n. f.Sentier étroit, parfois simplement tracé par le passage répété des marcheurs ou des animaux.

Vinette [vinɛt] : n. f. Petite oseille sauvage. En gardant les vaches, j’avaes goûtë de la vinette. A taet acid fi d’garce ! En gardant les vaches, j’ai goûté à de la vinette. Elle était très acide.

Vircouet [viʁkuɛ] : n. m. Virage, tournant, zigzag.

Vircouetter [viʁkuetø] : v. tr. Zigzaguer. Il t’eu chao un p’tit et vircouetteu à s’en v’nir à vélo su la rout’. Il était un peu ivre et zigzaguait sur la route en rentrant à vélo.

Vire [viʁ] : n. m.Treuil rudimentaire du puits.

Vire la lune [viʁ la lynə] : exp. Surnom souvent donné a celui qui souffrait d’un strabisme ou d’un autre problème ophtalmologique.

Vivocher [vivoʃø] : v. intr. Vivre avec peu de moyens, chichement, pauvrement. L’expression « qui pignoche vivoche » signifie que celui qui se plaint sas cesse continue néanmoins tranquillement à vivre. I sont pouint malheureux. Mé dame ! I vivochent. Ils ne sont pas malheureux. Mais cependant ils vivent chichement.

Voile [vwɑl] : n. m. Morceau de voile de tulle recouvrant le chapeau et le visage. A l’occasion du deuil d’un parent, les femmes s’habillaient en noir et leur chapeau était recouvert d’un voile qui cachait le visage et descendait parfois jusqu’à la taille.

Voilette [vwɑlɛt] : n. f. Morceau de voile de tulle posé au bord d’un chapeau et recouvrant le visage en partie ou en totalité.

Volië [voljø] : n. m. Vigne grimpante de raisin de table.

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~ X ~

Rubrique vide

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~ Y ~

Yawde [jɑɑwde] : n. m. Gland (mot collecté à Notre-Dame-des-Landes).

Yeûs [jø] / Yeûs aotrs [jø awt], : pron. pers. Eux / Eux autres.

Yotte, à la … [jɔtə] : exp. Manière de porter quelqu’un sur ses épaules. Viens mon queniao que j’te meune à la yotte. Viens mon petit que je te porte sur mes épaules. Syn. quelot.

You [ju] ou e-you [eju] ou i-you [iju] : adv. Où ? Dans quel endroit ? E-you as-tu core mins la teurtoueure ? Où as-tu encore mis la teurtoueure ?

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~ Z ~

Zag [zag] : n. m.Scie hégoïne. j’vas prend’ mon zag.

Zozotte [zɔzɔt] : n. f. Eau de vie. Alcool de cidre.

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Remerciements :

  1. Régis Auffray pour son dictionnaire Le Petit Matao.
  2. Fabien Lecuyer pour son Ebook Le Teinzou du Galo.
  3. Arthur Maillard pour son livre  Le Parler du pays de Bouvron.